Pêche

PecheurLa Dives et ses affluents sont qualifiés de cours d’eau à salmonidés généralement perturbés voire dégradés. Plusieurs facteurs en sont la cause : déconnexion entre le lit de la Dives et les zones de reproduction, obstacles à la migration (barrages, retenues et biefs), canalisation, pollutions, piétinement des berges,  pompage excessif et assèchement des prairies inondables. La Dives est définie comme cours d’eau à cyprinicoles (anguille, brochet, carpes…). L’espèce piscicole cible du marais est le brochet. Il se reproduit dans le marais et notamment dans les petits fossés (réseau tertiaire) végétalisés. La population de brochets de la Divette et du marais dans son ensemble est déconnectée de celle de la Dives. L’anguille, qui croît en eau douce et se reproduit en mer, est la deuxième espèce patrimoniale locale présente dans les marais. Elle est en effet très prisée des pêcheurs mais les civelles, petites anguilles traversant l'océan Atlantique pour remonter nos cours d'eau, sont interdites à la pêche. 

Seule la Dives est en domaine public sur sa partie aval à partir de Méry-Corbon. Les principaux affluents de la Dives sont : - La Divette (15 km) - Le Laizon (40 km) et la Muance (20 km), rivières de la plaine de Caen, - La Vie (40,5 km), la Dorette (17 km), le Doigt et l’Ancre (19 km).

Pêcher dans les marais de la Dives
Il faut le permis et un timbre spécial pour pêcher dans les canaux. Ceux-ci sont délivrés par les sociétés de pêche locales  (le "Brochet normand" et "La Côte normande") adhérentes à la Fédération du Calvados pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique. Les détenteurs de carte peuvent suivre des parcours de pêche fléchés qui sont gérés par ces sociétés de pêche.

Témoignage d'un pêcheur :

« La pêche, c’est une passion familiale pour moi depuis cinquante ans, je venais avant avec mon père. Je pêche dans la Dives depuis vingt ans, peu dans les canaux et les fossés, plutôt dans le fleuve. Pour la carpe, je viens une ou deux fois la semaine, pour amorcer puis pêcher. Dans la Dives on a droit à quatre cannes, dans les fossés une seule parce que c’est en 1ère catégorie. Il y a un peu de tout comme poissons, du brochet, du carrelet, de la carpe, du gardon, de la truite qui descend quand ils en lâchent plus haut, la sauvage fario est rare, j’en ai pris une l’an dernier. Plus loin, après le pont de Saint-Samson, on a de la truite de mer. Le brochet ? On en fait trois ou quatre par an, les pêcheurs qui vont au leurre dans les canaux en prennent plus, ceux qui vont en étang aussi, mais c’est moins intéressant. Il y a aussi des chevennes, de la tangue, des perches. Ici le cadre me plaît, c’est calme, j’ai mon coin. Quand je fais des prises je fais des photos, c’est splendide. Pour la reproduction des brochets, les fossés inondables sont importants, il faudrait aussi créer des zones d’épandage pour leur faciliter les choses. L’eau de la rivière est saine, il y a des goujons et c’est un bon indicateur d’eau propre. Il y a moins de poissons quand même que cinquante ans en arrière. On croise parfois des déchets qui viennent de l’amont quand il y a une montée d’eau. Les gens laissent des déchets, des bouteilles. C’est fou! »

Jean-Claude Goubert, pêcheur (extrait du livre "Les marais de la Dives)

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